Relance économique. Emploi. Formation. Mesures contre la COVID -19. Notre pays a besoin de compter sur toutes ses forces. La crise sanitaire a démontré que les pays qui avaient le mieux réagi à la pandémie étaient ceux qui pratiquaient la décentralisation. 

C’est pourquoi je plaide pour que les décisions soient prises par des femmes et des hommes qui connaissent les réalités de leur ville, de leur territoire, de leur région. Je suis convaincu que cette approche est la plus efficace dans de très nombreux domaines.

L’État a certes un rôle à jouer. Mais le temps où il pouvait décider seul de notre avenir est définitivement révolu.

Les événements récents ont montré qu’il était contre-productif de décréter des mesures qui s’appliquent à tous au nom d’une conception dépassée de la puissance publique. Nous devons au contraire faire preuve de toujours plus de souplesse, d’agilité et de pragmatisme.

Les contraintes courtelinesques imposées aux entreprises pour le port du masque en sont un parfait exemple. Cette décision nationale ne tient pas compte des réalités locales. Appliquer des mesures demande du discernement et du bon sens.

Toutes les entreprises imposent le port du masque de façon responsable. Les nouvelles règles vont nous compliquer la vie, notamment dans les open spaces, et provoquer du stress au moment où les collaborateurs ont besoin, au contraire, de confiance pour reprendre le travail.

Les changements importants auxquels nous devons nous adapter – transformation numérique, réchauffement climatique– tout en poursuivant la lutte contre le chômage, fléau qui affaiblit notre pays, nous imposent d’être à l’écoute des besoins et proche des réalités pour bâtir les solutions qui favorisent le développement des entreprises et des régions.

Il ne viendrait à l’esprit de personne d’imposer les mêmes règles d’architecture aux Savoyards, aux Normands, aux Bretons et aux Ligériens. Ce qui est valable pour l’habitat peut l’être dans de nombreux domaines.

Les données économiques et sociétales des régions ne sont pas les mêmes. Les Pays de Loire ont des attentes différentes de celles des Hauts-de-France ou de celles de la région Occitanie/Pyrénées-Méditerranée. Je suis convaincu qu’il faut être au plus près du terrain pour décider d’investir dans les formations porteuses d’avenir, pour encourager les jeunes à devenir apprentis dans tel ou tel métier.

Accorder sa confiance à ceux et celles qui participent chaque jour au développement de nos villes, de nos villages et de nos campagnes est aussi une manière de répondre aux aspirations de nos concitoyens.

Les Français apprécient de plus en plus les territoires. Ils ont manifesté leur engouement de manière très concrète ces derniers mois. Beaucoup d’entre eux ont choisi de passer leurs vacances dans l’hexagone. Ils ont découvert la beauté de paysages et la richesse de régions parfois proches de leur lieu de vie.

Ils accordent une confiance grandissante aux agriculteurs et à tous ceux qui produisent des fruits et des légumes près de chez eux. Ils consomment de plus en plus de produits locaux.

Prendre les décisions au plus près du terrain est aussi la manière la plus efficace de redonner confiance et enthousiasme aux Français, qu’ils soient entrepreneurs, managers, salariés, commerçants ou artisans.