Le Premier ministre Edouard Philippe a présenté mardi une réforme de l’assurance-chômage. Ses objectifs sont de réduire de 150 000 à 250 000 le nombre de demandeurs d’emploi, d’atteindre 3,4 milliards d’euros d’économies sur la période 2019-2021 et d’alléger la dette de l’Unedic qui atteint 35 milliards d’euros. 

Le gouvernement a choisi d’imposer des taxes aux employeurs de sept secteurs dès que l’entreprise met fin à un contrat avec un salarié et que ce dernier s’inscrit à Pôle emploi.

Cette mesure m’inquiète car je ne crois pas que de nouvelles taxes permettront aux employeurs de recruter davantage. C’est au contraire en libérant les entreprises des contraintes qu’elles créeront des emplois.

Ce système punitif va décourager les entreprises, notamment les PME, d’embaucher et aggravera le chômage, le premier des maux dont souffre notre pays.

L’Etat a choisi d’alourdir la complexité administrative. Il se trompe. Il faut être éloigné des réalités du terrain pour ne pas comprendre que les entreprises ont d’abord besoin de davantage de simplicité et de confiance pour se développer pour le plus grand bénéfice des salariés.

Face aux nombreuses critiques, le gouvernement a certes réduit le nombre de secteurs touchés à 7 contre 32 au départ. Mais cela ne suffira pas pour redonner de l’espoir aux chefs d’entreprise tant les faits sont têtus.

Lors des épreuves du bac, les élèves de la série ES ont dû répondre à la question : « Le travail divise-t-il les hommes ?».  Les faire réfléchir sur ce thème était une excellente idée tant le travail est l’un des fondements de la vie de chacun et nous rassemble. Le travail divise seulement quand les hommes prennent des décisions discutables.

François Hollande avait défendu la loi pénibilité contre vents et marées. La réalité s’est vengée tant la complexité de ce dispositif a rendu sa mise en place impossible. La taxe sur les ruptures de contrat dans sept secteurs fera elle aussi pschitt. Elle sera le marqueur du quinquennat d’Emmanuel Macron.